L‘abandon de la taxe carbone, mesure phare actée lors du Grenelle de
l’environnement, est incompréhensible : le Chef de l’Etat présentait, il n’y a pas si longtemps,
le dérèglement climatique comme « un désastre environnemental ».

La FNAUT n’a pas les compétences nécessaires pour apprécier l’opportunité de cette
décision en ce qui concerne les entreprises. Mais elle estime que la taxe concernant les
ménages devait être maintenue, et ses modalités révisées, car son abandon dessert les intérêts
bien compris des consommateurs, à commencer par les plus modestes d’entre eux.

De manière inéluctable, le prix du pétrole, qui a diminué de moitié depuis juillet 2008,
augmentera fortement, et peut-être brutalement, dans un avenir proche. Les consommateurs
doivent donc être incités à s’adapter à cette évolution en l’anticipant, afin de réduire leur
vulnérabilité.

En particulier, une hausse régulière et programmée des taxes sur les carburants routiers
est nécessaire pour amener les automobilistes à changer de comportement, par exemple à
pratiquer l’écoconduite, à privilégier le commerce de proximité, à utiliser davantage le vélo et
le transport collectif.

Accompagnée d’un remboursement aux seuls ménages les plus fragiles
économiquement, une hausse des taxes sur les carburants routiers permettrait d’autre part de
dégager une ressource nouvelle, qui fait défaut aujourd’hui, pour accélérer les investissements
menant à des économies d’énergie dans l’habitat et les transports, renforcer la desserte des
zones périurbaines et rurales, et développer l’offre de logement près des gares et le long des
axes de transport collectif urbain.

Communiqué FNAUT