TrainsRerMetros_RerC.gif Le Schéma directeur du RER C, voté par le STIF en juillet dernier, était attendu depuis longtemps puisque son élaboration avait été décidée dès décembre 2003 ! Et cette ligne, avec ses multiples ramifications et ses missions à rallonge comme Dourdan-Pontoise, a bien besoin d’une remise à niveau et d’une réorganisation.

Hormis l’opération Ermont-Saint Lazare qui a permis de supprimer la branche Argenteuil en 2006, quelques « petits » investissements (renforcement de la puissance électrique, modernisation du poste des Invalides, création de terminus dans Paris en situation perturbée) ont été décidés en 2003 mais leur mise en oeuvre est laborieuse et s’étale jusqu’en 2012…

Tout le monde s’accorde à reconnaître que la ligne C nécessite des investissements plus lourds, en particulier dans sa partie qui dessert l’Essonne et le Val-de-Marne, là où il y a le plus d’usagers et de retards. Cependant les principales orientations du schéma directeur du RER C provoqueront des changements importants qui ne font pas l’unanimité :

 la suppression de la branche Juvisy-Versailles absorbée par le tram-train Massy-Evry fait grincer certaines dents. Le report à Brétigny des missions qui allaient à Versailles-Chantiers impose un profond réaménagement de la gare de Brétigny (200 M€), dont les installations ne sont pas conçues pour un usage intensif en terminus.

 Le principe de rendre origine/terminus à Austerlitz surface les trains des branches d’Etampes et Dourdan nécessite 90 M€ de travaux afin de garantir notamment une correspondance quai à quai à BFM avec les trains qui poursuivent dans le tronçon central. Un certain nombre d’usagers auront certes une correspondance en plus, mais bénéficieront d’une meilleure régularité du fait des raccourcissements de missions.

 C’est surtout la politique de desserte en proche couronne qui fait débat, les missions Brétigny, actuellement directes de Juvisy à Paris, se voyant ajouter plusieurs arrêts. Ces modifications de desserte nécessitent 60 M€ de travaux de signalisation pour fluidifier le trafic sur les voies extérieures.

Il est clair qu’Ivry et Vitry méritent mieux qu’un train au quart d’heure en pointe, mais il faut trouver un équilibre entre temps de parcours pour la grande couronne et fréquence en petite couronne. Le document adopté par le STIF défend une forte mise en omnibus pour 2015 ou 2017, qui n’a pas fait l’objet d’une concertation avec les associations et les élus locaux.

Une dynamique est néanmoins enclenchée : les travaux proposés sont utiles, et le plan de mobilisation devrait apporter les financements nécessaires. Quant à la grille de desserte, le STIF promet une concertation en 2010 après l’adoption du schéma de principe. Tout n’est donc pas figé, mais il faudra prouver que le projet retenu bénéficie à une large majorité d’usagers en terme de régularité et de temps de parcours.

Voir aussi :

 Un plan d’action pour le RER C

 Comités de ligne RER C

septembre 2009