Communiqué du 5 février

Protéger la santé des parisiens et améliorer la qualité de vie dans la capitale impliquent de favoriser l’usage des modes de déplacement adaptés à la ville et les plus à même de réduire la pollution : marche, bicyclette, transports collectifs.

Les mesures annoncées dans le plan anti-pollution de la Ville de Paris : réduction progressive de la part du diesel, interdiction des véhicules les plus polluants, soutiens divers aux voitures écologiques, extension des limitations à 30 km/h, un centre-ville semi-piéton, doublement du nombre de kilomètres de pistes cyclables… remplissent partiellement ces objectifs, mais d’autres points qui nous paraissent essentiels ne
figurent pas dans ce plan.

Des transports collectifs efficaces


 Rendre de nombreuses lignes de bus prioritaires sur la circulation générale tout le long de leur parcours, notamment les 17 concernées par le programme « Mobilien » resté inachevé. Améliorer leur visibilité en réassociant des trajets aller-et-retour.

 « Sanctuariser » les couloirs réservés comme les trottoirs et voies cyclables. Pour cela, la police de la circulation ne doit plus seulement être employée de manière statique à faire « rouler les autos » et à contrôler le stationnement payant. Son rôle essentiel doit être de faire respecter les règles d’usage de la voirie, par des agents mobiles visibles et très présents responsables d’un secteur.

 Renforcer la desserte des quartiers aujourd’hui mal desservis ainsi que les liaisons entre les gares, et entre banlieue et Paris. Privilégier les choix contribuant à une requalification urbaine.

 Réutiliser des tronçons de la Petite ceinture ferroviaire pour le service voyageurs et le fret.

La voiture à sa juste place


 Limiter les possibilités de transit des modes individuels motorisés à travers la capitale.

 Faire jouer aux taxis un rôle de compléments naturels aux transports collectifs, pour des déplacements
occasionnels. Améliorer leur visibilité, leur accessibilité et leur professionnalisme, renforcer leur priorité sur la circulation générale (ce qui fera baisser leur coût).

 Pour les livraisons, faciliter le dépôt des marchandises par un réseau d’« espaces logistiques urbains », la livraison finale dans les quartiers étant réalisée par des véhicules légers non polluants.
Mettre à profit plus qu’aujourd’hui le fluvial et le réseau ferré.

Favoriser les modes « actifs »

 Multiplier les espaces piétons. Réhabiliter les places, réduites souvent aujourd’hui à l’état de carrefours : Concorde, Bastille, Étoile, Denfert, 18 juin … Paris a un grand retard à rattraper dans ce domaine sur de nombreuses villes. Réaménager les abords des gares.

 Établir autour des écoles un réseau de cheminements pédestres et cyclistes sécurisants.

 Favoriser le tourisme actif en incitant à découvrir Paris autrement qu’en autocar.