Voici nos réactions suite aux décisions du gouvernement annoncée le 22 février sur le projet du Grand Paris Express (GPE) :

  • Il était nécessaire de mener une opération vérité suite aux dérives considérables des plannings et des coûts. La SGP et les précédents gouvernements avaient occulté les difficultés techniques du projet. Nous approuvons le renforcement des effectifs de la SGP et le recherche de financements complémentaires.
  • Nous déplorons que les lignes 15 ouest et est soient repoussées à 2030 alors que c’est la rocade bouclée ligne 15 qui aura le plus fort intérêt, notamment pour décharger le réseau existant.
  • Si Edouard Philippe a évoqué 4 gares d’interconnexion nécessaires pour la grande couronne, nous déplorons qu’aucune garantie de financement n’ait été donnée. Le seule gare de Bry – Villiers – Champigny, permettant aux usagers de Seine-et-Marne des lignes E et P d’accéder à la ligne 15 sud, est chiffrée à 350 M€.
  • Nous avons toujours demandé que la modernisation du réseau existant (notamment les RER) et les autres projets (tramways, TZen, aménagement de gares, etc…) soient traités sur un pied d’égalité avec le Grand Paris Express. Force est de constater que le Premier Ministre ne donne aucune garantie, qu’il s’agisse par exemple des prolongements du T1 à Val-de-Fontenay et Colombes (700 M€), de la modernisation du nœud ferroviaire de Brétigny sur le RER C ou de l’augmentation de capacité à Gare de Lyon / Bercy pour le RER D.
  • Dans le même temps, nous trouvons incompréhensible le maintien de l’intégralité des lignes 17 et 18 alors que, par exemple, la ligne 18 entre Saclay et Versailles a le potentiel de trafic d’une ligne de bus !
  • La recherche de 10 % d’économies sur le projet est légitime mais elle ne doit pas se faire par la suppression de fonctionnalités utiles aux usagers (ex : sortie secondaire) ou aux riverains (évacuation des déblais par camion au lieu de trains).
  • Enfin, le financement de l’exploitation du réseau GPE et de la redevance d’utilisation à la charge d’Ile-de-France Mobilités, estimé à environ 1 Md€ / an à terme, reste indéterminé et pourrait donc se traduire par une très forte hausse des tarifs.