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Reconquête des berges : une mesure inéluctable
La consultation faite l’an dernier sur le projet de reconquête des berges rive droite de la Seine au profit des piétons et des cyclistes, et le succès de Paris Plage dont il est un prolongement dans l’espace et dans le temps, montrent que ce projet reçoit l’approbation d’une grande majorité des parisiens. Il n’est pas de notre compétence de parler d’environnement, aussi nous contenterons-nous de rappeler des phrases souvent entendues :

 La lutte contre la pollution passe par la suppression des autoroutes et voies express urbaines. Ainsi Lyon – où l’automobile poursuit son recul – n’hésite pas à envisager le déclassement de la portion d’autoroute A6-A7 qui la traverse.

 Le fait qu’un site inscrit au patrimoine mondial de l’humanité soit parcouru par une voie autoroutière est un non-sens. Les berges sont l’une des plus grandes richesses touristiques de Paris : ça ne se visite pas derrière un essuie-glace,

 La reconquête urbaine des sites fluviaux est une idée qui se répand partout en Europe (Londres, Strasbourg, Bordeaux, …) : il n’y aucune raison pour que Paris retarde une mesure inéluctable.

Des conséquences catastrophiques ?
Les projets se traduisant par la suppression de files de voitures rencontrent automatiquement chez certains une objection : le report de circulation qui en résultera va provoquer une « thrombose ». Il est possible que cela pose des problèmes les premières semaines, mais l’expérience montre qu’ensuite la circulation s’adapte. L’opération de reconquête réalisée sur la rive gauche, et les prélèvements de files de circulation opérés ici et là pour aménager des sites propres bus ou tramway, n’ont pas provoqué les « thromboses » annoncées. Une des principales causes au contraire de tous les problèmes actuels, ce sont les efforts désespérés faits pendant des décennies pour faire « rouler les voitures » coûte que coûte.
Les villes sont malades de leur circulation. Faut-il renoncer à toute opération sur un malade parce que ça fait mal les premiers jours ?

Sur les quais hauts : bus à grande capacité ou tramway ?
Simultanément, il faut chercher à faciliter l’usage des modes de déplacement les mieux adaptés à la ville : marche, vélo et autres modes actifs, transports en commun, mais aussi les véhicules partagés et utilitaires.
Quel transport en commun sur les quais hauts ? Les services de la Ville étaient censés étudier les besoins de déplacements à satisfaire et en déduire le moyen de transport collectif qui apporte la meilleure réponse. A défaut d’avoir connaissance de ces études, nous préconisons :

 Dans un premier temps, de renforcer la priorité et la capacité du bus 72 – qui longe les quais depuis le boulevard Exelmans jusqu’à l’Hôtel de Ville -, et de le prolonger à l’est jusqu’à la hauteur du pont National (tramway T3a),

 Dans un second temps, et si justifié, d’envisager un tramway (un vrai, sur rails !) qui présente l’avantage d’être plus capacitaire et confortable qu’un bus.
Le Plan de restructuration des bus parisiens, toujours promis et attendu, doit intégrer cette réflexion.

Plus d’infos via ce lien (Mairie de Paris)