2 h 14 : c’est le temps nécessaire pour relier par fer, en milieu de journée, Nogent-sur-Seine (Aube) à Nangis (Seine-et-Marne), villes distantes de 40 km situées sur la ligne Paris-Mulhouse. Ces deux villes étant situées de part et d’autre de la frontière régionale, un détour par Paris est nécessaire (trajet de 180 km environ) si on tient vraiment à voyager en train. La raison de cette situation : les régions Ile-de-France et Grand-Est étant autorités organisatrices de mobilité, la priorité est donnée à la demande des « navetteurs » en créant des arrêts de TER. De même, les réseaux de bus ne prévoient aucune interpénétration transrégionale…

Cet exemple, parmi d’autres, souligne les défis auxquels sont confrontées les autorités organisatrices de transport, qui ont trop souvent tendance à favoriser le strict périmètre de leur région. Les limites de l‘Ile-de-France s’expliquent par des raisons historiques et n’ont aucune justification rationnelle. Ce découpage incite à prendre en considération un espace géographique plus large : le Bassin parisien. L’action politique des régions limitrophes, qui ont été récemment redessinées, incite à d’autres priorités que la coopération interrégionale. Celle-ci reste à organiser en mettant à profit les possibilités qu’offre la LOM (loi d’orientation des mobilités).

AUT-infos n°160 (pdf)

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