Le projet de désaturation de la station Cité universitaire du RER B constitue un projet ancien dont le caractère d’urgence est désormais renforcé par la perspective de la mise en service de rames à deux niveaux (MI 20) sur la ligne. L’implantation de cette station dans le parc Montsouris implique toutefois la mise en œuvre de mesures particulières pour garantir la préservation de cet espace naturel très fréquenté.

L’Association des usagers des transports AUT FNAUT Ile-de-France approuve ce projet sous réserve de la mise en œuvre effective de ces mesures.

Une implantation contrainte offrant peu d’alternatives

La station Cité Universitaire est implantée en courbe dans le parc Montsouris. Au sud, elle est située au débouché immédiat d’un tunnel passant sous la Cité universitaire de Paris. Au nord, elle s’insère en remblai dans le parc puis franchit l’avenue Reille au moyen d’un viaduc comportant trois voies dont une en tiroir, utilisée pour le garage des rames, prenant naissance dès l’extrémité nord du quai en direction de Denfert-Rochereau.

 La nécessité de désaturer les accès pour fluidifier les échanges et améliorer la sécurité des usagers

La mise en service de la ligne T3a le 16 décembre 2006 a provoqué une augmentation significative et continue du trafic et des échanges entre cette dernière ligne et le RER B. Le trafic actuel s’établit actuellement à 53 000 voyageurs entrants et sortants par jour.

Sur le quai en direction de Denfert-Rochereau, les usagers entrants se massent au débouché de l’unique accès, ce qui conduit à un engorgement récurrent à cet endroit, même en situation normale. La sortie étant située à l’extrémité sud du quai, la dernière voiture est fatalement chargée, ce qui provoque un conflit important avec les voyageurs attendant sur le quai et allonge le temps de stationnement. La mise en service prochaine du matériel à deux niveaux accentuera le phénomène car la dernière voiture sera encore plus chargée.

La configuration actuelle, structurellement accidentogène, est aggravée par le fait que les rames débouchant du tunnel entrent en station en début de phase de freinage et que les conducteurs n’ont pas de visibilité suffisante pour réagir immédiatement en cas de chute de voyageurs sur la voie. Cette situation a été l’une des causes d’accidents particulièrement graves.

En direction de Saint-Rémy, les voyageurs ont une bonne visibilité du quai (sauf quand un train stationne) et se répartissent mieux sur toute sa longueur. Indépendamment de ce phénomène, on notera que la géométrie du quai crée un espace important entre ce dernier et les trains le desservant. Les chutes de voyageurs sur la voie ne sont pas rares.

Le projet présenté qui consiste à dissocier l’entrée et la sortie des quais en direction de Paris, en décalant cette dernière vers le nord par rapport à l’extrémité du quai, nous semble pertinent dans la mesure où il constitue un compromis acceptable par rapport à un positionnement plus avancé vers le centre du quai qui rendrait l’insertion dans le parc beaucoup plus problématique en risquant de nécessiter l’abattage de nombreux arbres.

En outre, la réalisation d’un escalier mécanique reliant le quai en direction de Paris à la surface, nous semble particulièrement opportune.

En plus de l’indispensable renforcement de la sécurité des usagers, l’ensemble du projet contribuera à la réalisation des orientations du schéma directeur du RER B (2013), en particulier l’amélioration de la ponctualité, de la fiabilité d’exploitation, ainsi que la meilleure répartition de l’occupation des trains.

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