La desserte de 25 nouvelles stations de porte d’Ivry à porte de la Chapelle intéresse 11 communes riveraines et offre une correspondance avec 2 lignes de RER, 11 lignes de métro et 39 lignes de bus. Pour assurer une bonne régularité, la ligne est dédoublée, la rupture se faisant à la porte de Vincennes. Le tracé emprunte les boulevards des Maréchaux à l’exception de trois tronçons : entre les portes de Pantin et de la Villette pour desservir la commune et la gare RER de Pantin ; entre la porte de la Villette et le canal Saint-Denis ; et au niveau du Boulevard Macdonald pour créer une correspondance avec la future station du RER E Evangile.

Suite à l’enquête publique qui s’est déroulée du 28 avril au 7 juin, la commission d’enquête a émis un avis favorable avec deux réserves. Elle demande d’abord que la scission en deux lignes prévue porte de Vincennes soit mieux justifiée et que les inconvénients en résultant pour les voyageurs soient réduits au minimum, ensuite que l’aménagement proposé soit revu : le changement facile et court, sur un quai unique au nord du Cours de Vincennes, a suscité en effet une levée de boucliers pour des raisons de sécurité des traversées piétonnes et d’esthétique (rupture de la symétrie). La solution retenue est de placer des terminus distincts de chaque côté du Cours, reliés par un passage piéton sécurisé et le souterrain du métro.

L’avis de la commission est aussi assorti de douze recommandations, qui répondent pour la plupart aux préoccupations exprimées par l’AUT dans sa contribution à l’enquête publique : celles-ci portaient sur le renforcement des liaisons dans tout le secteur (bus et métro), la réutilisation de la Petite ceinture ferroviaire, l’extension du T3 vers les portes d’Asnières et Maillot, enfin un report du terminus à la place de la Nation.

Le coût prévisionnel du prolongement hors matériel roulant se monte à 615 millions d’euros, financés aux deux tiers par la Ville de Paris et au tiers par la Région. Il s’y ajoute 137 millions d’euros d’aménagements urbains financés par la Ville, dont un itinéraire cyclable continu, la végétalisation de la plate-forme et la réhabilitation de plusieurs portes. Par ailleurs, la Ville réclame une aide de l’État pour que le prolongement aille au-delà de la porte de la Chapelle, jusqu’à la porte d’Asnières.

La mise en service est prévue fin 2012.

Voir : Site du tramway

Contribution de l’AUT